Loüison Cartouche : " ... il fera pendu fous les effelles à une potence."

Extraordinaire acquisition des DREAD Archives concernant Louis-Dominique Cartouche, le bandit le plus populaire de l'histoire de France. Il s'agit d'un simple cahier A4 de deux feuilles, imprimée en 1722 par les imprimeurs du Parlement et qui acte la condamnation d'un certain " Loüis Cartouche, dit Loüison, (...) frère de Loüis-Dominique Cartouche et son complice."

Louison était le petit frère du grand Cartouche, que ce dernier avait entraîné dans son sillage criminel. Il était encore adolescent lorsqu'il fut arrêté suite à l'exécution de son cadet, en octobre 1721. Eut égard à son jeune âge, la Cour eut quelque scrupule à le condamner à mort et se montra clémente. L'arrêté officiel porte " qu'il fera (les "s" sonores s'écrivent alors "f") pendu fous les effelles (aisselles) à une potence, qui fera plantée Place de Grève." La Place de Grève, en face de l'Hôtel de Ville était le lieu de tous les supplices, là-même où Cartouche rendit l'âme sous les coups de bâton du bourreau Sanson. Louison devait "y demeurer pendant deux heures," puis être envoyé "aux galères pour y fervir le Roy à perpétuité comme forçat."

Ce petit bout de papier n'est pas un simple imprimé. Il a des tenants et des aboutissants. C'est en son nom qu'on accrocha en effet le môme Louison sous les aisselles, à une potence. La douleur s'avéra si insupportable pour le gamin, et ses cris si déchirants, qu'on dut se résoudre à le décrocher bientôt. Encore était-il déjà trop tard... La douleur avait été trop intense et Louis Cartouche, dit Loüison, mourut peu après. Ainsi, en voulant adoucir sa peine, les magistrats lui infligèrent un traitement plus cruel encore qu'à son frère.